Vers une sociologie politique des revolving doors
Cet article vise à poser les jalons d’une approche sociologique des revolving doors, au croisement de la sociologie des élites, la sociologie du personnel politique et la sociologie de l’action publique. Il propose dans cette perspective un bilan de la littérature sur les circulations entre secteurs public (positions d’élus, de collaborateurs politiques et de hauts fonctionnaires) et privé (plus particulièrement le secteur de la représentation d’intérêts). Il met notamment en discussion un ensemble de travaux nord-américains et européens issus de la science politique et de l’économie, pour en dégager les questionnements, des méthodologies et des résultats. Il s’attache conjointement à évoquer des points d’attention, méthodologiques notamment, et à suggérer de nouvelles pistes en portant la réflexion sur les sources du phénomène – les transformations des espaces politiques, de l’administration et le développement des marchés du conseil en lobbying – et ses conséquences sur l’action publique et l’intérêt général.
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