Une double absence dans les quartiers populaires ?

Dossier. La spatialisation de l’ordre politique. Action publique, représentation politique et territoire
Ancrage politique en déclin et relégation dans l’action publique
Par Antoine Lévêque
Français

Alors que la ségrégation urbaine est aujourd’hui bien renseignée, alors qu’une attention fine est désormais déployée à l’égard de l’inscription territoriale des comportements politiques, c’est à la médiation des intérêts sociaux dans l’action publique et à ses traductions territoriales que cet article est consacré. En revenant sur le traitement de la desserte en transport en commun des quartiers populaires de Vaulx-en-Velin – l’une des communes les plus pauvres en France –, nous interrogeons l’évolution du rapport de l’offre politique aux espaces populaires de l’abstention. À mesure que les élus perdent leur ancrage dans les sociabilités populaires marquées par une démobilisation électorale, c’est aussi la façon de représenter les intérêts sociaux dans l’action publique urbaine qui évolue. Dans cette commune, l’intégration progressive des maires aux espaces de gouvernement de l’agglomération n’a pas empêché la relégation des quartiers populaires dans l’action publique. Celle-ci résulte notamment de leur socialisation aux cadrages et aux dispositifs d’action qui circulent dans ces espaces et produisent une hiérarchie des territoires.

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