Devenir éducateur/rice sous contrainte raciale

Dossier : Racialisation et action publique
Enquête sur un secteur associatif aux frontières de la nation
Par Élise Lemercier, Élise Palomares
Français

Neuf ans après la départementalisation de Mayotte, l’action publique s’y institutionnalise et se normalise, notamment dans le champ des politiques sociales, restées longtemps facultatives du fait de l’histoire coloniale. Les principes majeurs de division et de hiérarchies issus de cette histoire – la race, le genre et la nationalité – n’ont pas disparu : ils se sont amplement recomposés au gré des évolutions historiques de grande ampleur que cet ensemble régional a connues. Par les nouvelles règles qu’elle impose dans tous les domaines et par les ressources qu’elle alloue, l’action publique joue un rôle considérable dans ce mouvement.
En se centrant sur le secteur du travail social, cet article aborde les logiques de racialisation qui traversent l’action publique locale en contrastant les parcours et les points de vue de professionnel·les du travail social – éducateur/rices, médiateur/rices, chef·fes d’équipes et dirigeants associatifs –, que ces personnes soient en situations majoritaire ou minoritaires. Comment ces logiques de racialisation sont-elles reconduites, vécues, appropriées, parfois contestées par des professionnel·les aux positions contrastées, sinon antagonistes ?

  • racialisation
  • racisme
  • frontières ethniques
  • travail social
  • éducation spécialisée
  • Mayotte
  • Outre-mers français
  • postcolonial
  • intersectionnalité
Voir l'article sur Cairn.info