Protestants et catholiques n’ont-ils rien en commun ?

Dossier : Politiques du commun (XVIe-XIXe siècles)
Politisations ordinaires au temps des guerres civiles de Religion
Par Jérémie Foa
Français

Cet article interroge la capacité politique des acteurs ordinaires de petites villes du royaume de France à résister à la violence au temps des premières guerres de Religion (1560-1574). Quand tout, au niveau national, les pousse à se considérer comme des ennemis, comme des « protestants » ou des « catholiques » n’ayant plus rien en commun, comment les citoyens ordinaires de ces villages s’y prennent-ils pour continuer à vivre ensemble ? Pour répondre à cette question, cet article analyse des « pactes d’amitié », signés entre protestants et catholiques, à l’occasion de la reprise des guerres au niveau national. Dans ces accords, les signataires s’engagent à se comporter en « frères, amis et concitoyens » et s’ingénient, en dressant un inventaire hétéroclite de « ce qu’ils ont en commun », à penser ce qui, malgré la déchirure religieuse, les fera « tenir ensemble ».

Mots-clés

  • coexistence confessionnelle
  • guerres de Religion
  • pacification
  • pactes d’amitié
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