Dire et faire le commun
Cet article propose un cadrage historiographique et conceptuel de la question des pratiques ordinaires du politique et de leur centralité dans l’élaboration du commun, en mettant en perspective les travaux des historien.ne.s et ceux des politistes. Suivant des parcours distincts, les deux disciplines ont élaboré sur cette question des objets qui semblent aujourd’hui converger sans que les connexions soient encore faites de façon formelle. Partant de ces constats et de l’analyse de travaux récents, cet article propose des définitions et des principes d’étude de ces pratiques politiques ordinaires, et interroge les sources à notre disposition, les formes d’action et de discours qu’elles révèlent, le contenu et le sens de ces pratiques, ainsi que leur influence sur la construction de l’ordre politique tel que l’élabore ensuite la puissance publique. Cette introduction reflète les attendus théoriques ayant présidé à l’élaboration des articles du dossier, et questionne notamment les définitions de l’ordinaire, les notions de commun, d’ancrage en proximité ou de conjonctures fluides qui ont structuré notre réflexion collective.
Mots-clés
- commun
- politisation
- peuple
- ordinaire
- histoire