Un petit monde colonial en métropole

Le camp de harkis de Saint-Maurice-PArdoise (1962-1976)
Par Tom Charbit
Français

En 1962, plusieurs milliers de familles de harkis sont rapatriées en métropole dans d'anciens camps militaires réhabilités à la hâte. Saint-Maurice-l'Ardoise fut l'un d'eux. D'abord camp de » transit », il devient en 1965 une « cité d'accueil et d'hébergement » destinée à accueillir ceux et celles que l'administration juge « incasables » (blessés de guerre, infirmes, malades mentaux et autres inaptes au travail). Parfait exemple d'institution totale, Saint-Maurice-l'Ardoise fonctionne jusqu'en 1976 en reproduisant des manières de faire et de voir qui s'inscrivent dans la continuité directe de l'expérience coloniale algérienne, en particulier des camps de regroupements. Cet article analyse les conditions du maintien de ces pratiques et les facteurs qui ont contribué à les faire évoluer.

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