Entrer dans l'action publique en la contestant

Quand la cause des usagers de drogues devient soluble dans la politique marseillaise de lutte contre le sida et la toxicomanie
Par Gwenola Le Naour
Français

À partir de l’étude de la constitution de trois associations composées d’usagers de drogues, de prostituées, et de séropositifs, cet article analyse les processus qui amènent ces acteurs à participer à une politique locale. Nées d’une opposition aux politiques de lutte contre la toxicomanie, ces trois associations parviennent à devenir membres à part entière de l’action publique locale. Cette participation modifie les activités des membres actifs de ces associations qui deviennent des experts de l’intervention de proximité auprès des usagers de drogues, au détriment d’un de leurs objectifs initiaux qui visait à développer l’entraide entre pairs. Échec apparent d’une action collective visant à faire des « usagers de drogues des citoyens comme les autres », l’auteur démontre que la participation de ces associations contribue à modifier substantiellement l’action publique locale.

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