Correspondance

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Résumé

La «soviétologie» après le putsch : vers une guérison ? Wladimir Berelowitch. [7-20]. Depuis les années cinquante, la «soviétologie» surtout aux Etats-Unis et en France a oscillé entre une interprétation «totalitariste» et une interprétation «révisionniste» de l'histoire soviétique. Par -delà les motivations d'ordre politique (le contexte de la guerre froide...), psychologiques (les conflits des générations d'universitaires...), les passions russophile et russophobe, la crispation de ces modèles tranchés et antithétiques s'explique surtout par les difficultés posées par l'objet lui-même. L'idéologie produite par le régime prétendait qu'il aboutirait à une fin de l'histoire et fairait disparaître le sujet de la scène historique, au profit de catégories abstraites. Chacune à sa manière, l'une par excès de fascination, l'autre par volonté de «banaliser» l'histoire soviétique, les deux «écoles» n'évitèrent pas toujours ces pièges que la chute du régime communiste, et donc des passions et des enjeux antérieurs, devrait désamorcer.

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